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DARK - [Mizura]

Avez-vous déjà ressenti une présence alors que vous croyez être seul ?

Lors de vos déplacements vous êtes vous déjà senti épié ?

Lorsque vous êtes accompagné avez vous déjà ressenti le regard d’une troisième personne ?

Avez-vous déjà ressenti un susurrement près de votre oreille ?

Avez-vous déjà ressenti une peur panique en pleine rue ?

Si tel est le cas vous avez sûrement cherché du regard sans pour autant arrivé à trouver quoique ce soit d’anormal !

Vous vous êtes alors dit avoir rêvé, que vous divaguiez et que cela venait de la fatigue du voyage ou de la bataille que vous veniez d’effectuer.

Mais avez vous regardé suffisamment attentivement ?

Je ne le crois pas. Car vous auriez vu alors cette ombre, non celle d’un humain qui aurait attiré votre attention mais tout simplement celle de cet arbre planté au milieu de la pleine, celle de cette maison ou encore une à laquelle personne ne fait jamais attention mais qui nous suit partout, la nôtre !

 

Je vous entends déjà me dire mais vous divaguez, quel rapport entre mon ombre et le fait de se sentir épié, et je vous demanderais alors de m’écouter quelques temps car même si cette histoire ne retrace qu’une courte période de notre passé et de notre présent, je vous assure quel vous captivera.
Je vous préviens tout de même, à la fin de celle-ci vous ne regarderez plus jamais votre ombre de la même façon.

 

Cette histoire commence, il y a un peu moins de 100 ans, imaginez vous a cette époque, de grands champs de blé, un air lourd typique des étés sur Vesperae. Nous voyons un homme assez grand (1m70), brun, il travail dans les champs. Son âge, difficile à estimer, il est dirons-nous, entre deux ages, il n’est ni l’un de ces jeunes désinvoltes ne pensant qu’à s’amuser, ni l’un des anciens délivrant la sagesse accumulée par une vie de labeur.

Sa vie n’est ni malheureuse, ni joyeuse, elle ressemble d’avantage a une vie morne d’une personne s’étant préparée à passer sa vie à labourer les champs et à en recueillir une maigre pitance.

Cet homme qui s’était résigné à cette vie avait pour nom Okhwan, je dis bien avait car nous le connaissons ou du moins nous en avons entendu parler sous un autre nom, mais nous ne sommes pas encore arrivés là.

 

Cet homme, Okhwan, vécut encore quelques années ainsi.

 

Bien les présentations étant faites poursuivons notre périple.

 

L’événement que je vais compter à vos oreilles avides ici présente se déroule 3 ans après ce que nous venons de voir.

 

Lors de la dernière guerre démoniaque, les démons pour une raison toujours inconnue prirent la route de l’Est, sur cette route se trouvait Yétrur, bourg d’Okhwan. L'armée de démon approchait avec le crépuscule dans une organisation qui démontrait non seulement leur expertise mais également leur catégorie. Tous ces démons avançant sur la ville étaient bel et bien des guerriers prêts à terrasser la première proie s’approchant trop de leur champ d’action. Soudain l'armée s'arrêta bannière au vent à environ 150 mètres de l'entré de la ville.

Une démone attirait l’attention dans les rangs, l'aura qu'elle dégageait et l'attitude des soldats a son égard montrait que c’était elle qui dirigeait. Elle s'approcha lentement de la ville avec une escorte.

''Habitants de Yétrur prêtez oreille à mon offre! Abandonnez nous la ville sans vous battre et je vous promets qu'aucun d'entre vous n'aura à souffrir. Par contre résistez et nous vous massacrerons sans pitié. J'en fais le serment sûr ma lame!'' Dit la démone à plein poumon, sa voix puissante résonnant dans tous les recoins de la ville.

 

A peine la démone eue fini que des groupes de personnes s’enfuyaient par l’opposé de la ville, le flot de ceux-ci grandissait au fil des minutes. Bientôt Yétrur fut vidé de ses habitants, tous avaient fui laissant la ville au bon vouloir des démons. Les portes qui grinçaient sous l’effet du vent donnaient à la ville un aspect fantomatique alors qu’il y a à peine quelques heures la vie y battait son plein.

 

Contemplant ce spectacle avec délectation la démone fit un geste sur lequel l’armée se mit en route. Après quelques instant la démone stoppa l’avancé des siens sur un autre geste. Un silence pesant se fit entendre.

 

La démone repris la marche seule vers la ville, nous ne distinguions rien, les villageois n’avaient pas eu le temps de mettre en place de pièges alors quel était cette chose qui avait provoqué l’arrêt momentané de l’avancée.

 

Seule la démone avait pu percevoir ce détail, une ombre dans la pénombre se tenant face à l’armée. L’ombre ne bougea point face à l’approche de la démone. Celle-ci intriguée dit d’une voix puissante :

''Que fais-tu encore là ? Tu devrais être avec tes compagnons ! Te serais-tu perdu par hasard ?''

Un brouhaha se fit entendre dans les rangs, les hommes se demandaient ce que pouvait bien faire leur chef à parler seul.

La démone se retourna vers ses troupes et le calme revint, elle retourna donc a sa discussion.

''Ne me dis pas que tu veux te mesurer à notre armée, seul, sans même une fourche !'' Et sur ces mots elle éclata de rire.

Une voix sortie de la pénombre.

''Que voulez-vous que je fasse, que je fuis comme les autres, avec l’espoir de trouver un nouveau foyer. En espérant également ne jamais recroiser votre chemin. Vivre dans la crainte et la honte jusqu’à la fin de mes jours. Abandonner mes terres met égal. Je ne faisais que travailler pour un roi ingrat qui nous exploite tous. Je suis las de cette situation. Je ne désire plus fuir la réalité comme je l’ai fait jusqu’à présent, je ne désire plus qu’une chose me reposer.''

Les rires de la démone redoublèrent sur ces paroles. Lorsque ceux-ci s’arrêtèrent, la démone dit une chose surprenante.

''Tu es différent, d’habitude, ils fuient tous comme tes compagnons, a part quelques imbéciles prenant fourches, pelles, pioches ou faux qui tout en les brandissant courant vers une mort certaine. Tes pensées sont sombres et cela me plais.''

''Quel est ton nom ?''

''Je me nomme Okhwan''

''Bien, à partir de maintenant tu va me suivre. Cela te va-t-il ?''

''Ai-je le choix ?''

La démone se remit à rire et dit :

''Tu m’amuse de plus en plus''

Sur un geste de celle-ci l’armée se remit en route, on la vît disparaître dans les ténèbres provoqués par cette nuit sans lune.

 

Je vois que cela commence a vous intéressez, bien nous allons alors nous rendre à présent sur les terres de la démone, la terre du carnage Géhenne. C’est en ce lieu que vivent les démons, : les rares mortels à s’y être aventuré n’en sont, soit jamais revenu, soit revenu avec un corps difforme et ont sombré dans la folie.

 

Je m’écarte de notre histoire je crois. Reprenons, sur ces terres ce trouve la forteresse volante de Géhenna. Celle-ci appartient à une démone, Danakir, la reconnaissez-vous ?

Non.

Rapprochons nous encore un peu. Bien maintenant vous la reconnaissez sûrement, il s’agit effectivement de la démone qui dirigeait l’armée qui a attaqué la ville de Yétrur.

 

Cela fait maintenant plusieurs jours que l’armée était revenue sur les terres du carnage. Danakir vaque a ses occupations mais attendez, le mortel qu’elle avait pris, où est-il ?

Ah ! Le voilà, regardez, un peu plus haut, dans ce donjon à l’écart, nous y voyions ce cher Okhwan. Il est enfermé ici depuis le retour de l’armée sur ses terres. Danakir semble ne point se soucier de lui, allons le voir d’un peu plus près.

Okhwan est assis a fixer le mur, il ressasse sa vie passée, ses amis, sa condition actuelle, regretterait-il de ne pas avoir fuis avec les autres habitants ? Je ne crois point mais toujours est-il qu’il est plongé dans ses pensées jour et nuit. Petit à petit, jour après jour, il pense de moins en moins, il se laisse aller au néant, ce doux néant dans lequel plus rien n’a d’importance, il n’y pas de sentiments, pas de douleur, la lumière en est absente.

Okhwan se laisse ainsi aller, sombrant dans le néant de plus en plus.

Mais attendez, voilà quelqu’un qui arrive, ce n’est autre que Danakir. Que vient-elle faire par ici, elle se dirige d’un pas décidé vers la cellule d’Okhwan.

''Je me demande dans quel état se trouve cet humain, cela fait près de 6 mois que je l’ai enfermé ici''

Elle ouvre la porte et fait un pas en arrière, Danakir est surprise par ce qu’elle voit ou plutôt ce qu’elle ne voit pas. Car devant elle se tient non plus un mortel mais une ‘ombre’. A force de se laissé aller au néant, Okhwan en a même oublié sa forme, sa consistance et n’est devenu qu’une vulgaire ombre d’être humain.

 

''Qu’y a-t-il dame Danakir ? Vous aviez oublié que je résidais ici ?''

''Pensiez-vous me retrouver mort ? Fou ?''

Après quelques instants l’expression de Danakir se changea de la stupéfaction à la curiosité. Mais pourquoi ce changement de comportement ?
Pour le comprendre, il suffit de savoir qu’une ombre est une entité qui s’est abandonné au néant, comme Okhwan me direz-vous.

Cependant une ombre est un résidu d’humain après sa mort, l’ombre se forme ne pouvant trouver repos.

Ce qui est intéressant ici c’est que l’ombre a gardé son âme et sa conscience même si son essence a en partie fusionnée avec le néant. Le fait qu’il ne soit pas mort peut s’expliquer par le fait que nous nous trouvons en terre carnage, lieu des perpétuels recommencements mais théoriquement même ici une ombre ne peut garder son âme.

Bien, revenons à notre histoire.

Danakir dit : ''une ombre qui peut parler et qui possède une conscience, tu m’amuse autant que le jour où je t’ai trouvé. Et cela devient intéressant. Nous allons voir ce dont tu es capable''

''Suis-moi petit homme''

Danakir le conduisit avec aisance dans une grande pièce au sommet de Géhenne. La pièce était complètement vide mais pourtant une énergie malsaine en émanait.

''Petit homme, sais-tu ce que cette pièce représente?''

Okhwan fit signe que oui. Bien qu'il ne l'ai jamais vu il le ressentait. Ce lieu avait vu maint massacre et torture ignominieuse. L'odeur caractéristique du néant de la mort y flottait baignant les lieux d'un esprit malsain.

''Bien alors ainsi commencera notre petite expérience! Meurt petit homme! Mwahahahaha!''

La pièce devint complètement noire pendant une seconde et aussitôt une pluie d'ombre s'écoula finement du plafond pendant que l'ombre suintait des murs. Les ombres se formèrent créant une véritable légion prêt à dévorer la conscience de tout vivant ici présent. Ressentant une âme celles-ci se mirent en chasse et le seul objectif qu'elles pouvaient ressentir n'était autre qu'Okhwan.

Loin cacher dans la plus dense des ombres Danakir observait la scène d'un air intéressé.

 

Les ombres se précipitèrent sur leur cible.

 

Elles le recouvrirent en n’en formant qu’une seule. Après quelques instants, celle-ci commença à s’amenuiser, sa taille diminuait a vue d’œil. Bientôt Okhwan fut visible, sa propre ombre aspirait l’ombre qui avait essayé de l’attaquer !

Mais cela eu pour effet d’augmenter également sa force.

L’ombre sur les murs cessa d’alimenter celle qui avait attaqué Okhwan. Elle se tint a distance, aux aguets.

 

Observant toujours la scène Danakir dit :

 

''J’avais donc vu juste''

 

La dame démoniaque sortie des ombres d'où elle avait observé l'étrange créature que le destin lui avait jeté en pâture. Approchant d'un pas lent et raisonné elle arriva en face d'Okhwan.

''Alors comme je vois tu n'es plus le même 'mortel' Dit la dame.

''Exact...'' Répondit l'ombre parmi les ombres.

Danakir glissa ses longs ongles tranchants sûr la peau de son avant-bras avec un sourire entendu. Puis avant même que quiconque ait pu avoir conscience de son intention elle transperça sa peau le sang coulant sur ses ongles lentement. Alors soudainement un sentiment étrange de tension pris l'ombre de l'intérieur. Les ongles, ou plutôt griffes, de la démone brillait d'une sombre lueur rougeâtre au prédiction macabre.

''Voici l'arme que j'ai conçu contre l'ombre elle même. La magie de sang contre celle de l'ombre. Survivras-tu?'' Danakir se jeta sur lui à une vitesse folle dans le but évident de le mettre hors d'état de nuire de façon permanente.

''Prouve-moi que tu es digne de vivre, aberration de la nature!'' Danakir cria-elle alors que sa main gauche s'approchait dangereusement du cou de l'ombre devant elle.

 

A l‘instant où les griffes allaient transpercer la gorge d’Okhwan, l’ombre qui avait reculée s’interposa et pris le coup. Celle-ci se dissipa. Le coup suivant de Danakir n’eût pas le temps de partir qu’une autre partie de l’ombre se jeta sur elle. La démone repoussa sans grande difficulté cet assaut avec son précieux sang.

 

Elle n’avait aucune faiblesse bien que son attaque fut bloqué, sa défense ne faillit pas.

 

Soudain un autre assaut parti, cette fois il s’agit d’Okhwan qui se rua sur Danakir. Il tenait dans sa main un sabre noir, d’une lueur sombre. Ce sabre était composé d’ombres présentent dans la pièce et qu’Okhwan avait appelé à lui. Danakir pris le coup de plein fouet mais le sabre n’eût pour seul effet que d’entailler la peau de la démone. En effet au contact du sang de celle-ci il se désagrégea.

 

Il était manifeste que désormais Okhwan pouvait contrôler les ombres et leurs donner la forme qu’il désirait. Malheureusement pour lui, le combat qu’il avait entreprit ne pouvait se terminer que par une défaite de sa part car comment pourrait-il toucher Danakir avec des ombres alors qu’au contact du sang de celle-ci les ombres se dissipaient.

 

Danakir attaqua de nouveau avec plus de force mais à chaque tentative des ombres s’interposaient et disparaissaient, il en venait continuellement comme les papillons de nuit attirés par la flamme vive du feu. Cependant la démone avait le dessus et semblait pouvoir éliminer toutes les ombres présentent dans ce monde et dans les autres.

 

Soudain elle cessa ses assauts et dit une chose surprenante.

 

''Bien je crois que cela est la preuve de ton désire de vivre, tu as donc abandonné l’idée de te laisser aller. Tu es désormais digne de vivre.''

 

Danakir s'avança de quelques pas avant de déposer sa paume sur le visage de l'ombre. Normalement un froid glacial aurait du envahir tous les pores de sa peau mais, ironiquement, elle restait de glace face à ce pouvoir des ombres. Glissant sa main sur la peau sombre d'Okhwan l'ombre, elle prononça quelques mots.

''Je suis satisfaite de tes progrès en tant qu'être. Ton calvaire en ce monde t’aura appris à voir bien plus que tout ce qui t'attendait dans ton monde. Pourtant j'ai encore une dernière demande à te faire...''

Okhwan releva la tête et fixa Danakir dans les yeux avec un air intéressé.

''Rejoins moi. Sois mien et ensemble nous porterons les fondations d'un ordre nouveau tel que nous pouvons le rêver. Ensemble...''

Okhwan eu un air de surprise face à ces mots.

''Tu n'es plus ni Okhwan, ni même une ombre donc je te rebaptise Dark. Oui Dark l'ombre de Danakir.''

Danakir eu un léger ricanement qui résonna en un écho moqueur dans toute la salle.

 

''Dark? Ce nom me conviens parfaitement et, en plus, représente tout à fait mon nouvel état d'âme.''

''Par contre ai-je vraiment le choix de vous suivre ou non ? J'en doute mais cela me convient alors quelle importance ?'' Et sur ces quelques murmures Dark pris place dans l'ombre de la démone s'y dissolvant lentement. Un moment après cette étonnante démonstration une voix grave et faible émana des tréfonds de l'ombre même de Danakir.

 ''Cependant j'ai une simple requête à vous faire, ne me traité pas comme une simple bête parmi tant d'autre à votre service. J'offrirai ma protection à vos arrières et offrirai mon âme à votre cause de ma propre volonté, après tout cet euphémisme conviendra mieux à nos besoins.''

''Parfait! Tu as fait un choix intéressant petit homme. Ou plutôt, devrai-je t'appeler Dark? Le petit homme est mort ne reste plus qu'à observer le nouvel être que tu es. ''

''Bien ma Dame...''

La conclusion de cet étrange récit ? Eh bien mes amis, je ne peux vous en révéler les détails, puisqu'elle se déroule encore de nos jours devant mes propres yeux! J’aimerais tout de même vous laisser une simple pensée, dans l'heure la plus sombre de votre vie une ombre pourrait bien se révéler à vous, avec un sourire sombre et une promesse d'aide. Veillez à ne pas la vexer, après tout l'on n'entend rarement parler d'une ombre condamné pour le meurtre de l'ombrage...

Bonne soirée à vous tous.

Dark s'évapora dans la nuit laissant son auditoire pétrifié de terreur devant son récit.