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L'elfe et le Vent

Posté par DAVOS le 2023-11-06 23:41:06

Rôleplay

Installez-vous, installez-vous, ne soyez donc pas timide. Il y a de la place pour tout le monde, il faut juste accepter de redescendre sur terre. Je parle à messire de son séant bien sûr. N’ayez crainte, je l'ai vérifié, il est un peu terreux, mais une fine couche de verdure le rend tout à fait acceptable. Comment ça, et moi ? Ma foi je serais ravi de profiter d’un tel confort, mais il me semble qu’un conteur se doit de se tenir debout devant vous, pour assurer son spectacle. Vous êtes bien venus pour cela, non ? Et, ma foi, vous êtes les bienvenus pour cela.

 

Aimez-vous l’art ? Je suppose que oui, sinon vous ne seriez pas venu à ces festivités. Instant béni par Brastos, qui se promène peut-être parmi nous comme il aime le faire afin de faire souffler et vibrer les vents de son père, Dranig, qui nous observe d’un air amusé, nous, qui avons hérité de son fils, l’envie de jouer de son vent pour le faire chanter.

 

D’ailleurs, avez-vous remarqué qu’on oublie souvent quelqu’un dans cette histoire ? Mesdames, je pense que vous le remarquez bien plus aisément. Et oui, petite, qu’en est-il de sa maman ? Oh, je vous entends déjà me dire qu’il n’en a pas forcément, ils sont des dieux et Aariba elle-même est née d'un seul parent. Elle est pourtant mentionnée dans de nombreux textes parlant de la naissance du dieu des arts et de la fête. Une “femme inconnue”, dit-on souvent, comme si cela n’avait pas grande importance. Et pourtant, bien avant son fils, elle avait appris à faire chanter le vent.

 

Elle était une jeune elfe, pleine de vie et de joie. Même quand les temps étaient durs, elle gardait son sourire et offrait son optimisme à ceux qui en manquaient. Elle n’était sûrement pas la plus belle, la plus forte, la plus intelligente des elfes, mais sa bonne humeur rayonnait comme Danava et parvenait à repousser les tourments de Vanilius au moins pour un temps. Mais son plus grand atout fut sa voix. À la fois douce et puissante, elle en usait autrement que ses pairs. Elle faisait varier ses mots sur des tonalités et des rythmes qui savaient envoûter les autres à l'aide d’une étrange magie, que l’on nomme désormais l’art.

 

Tous l’appréciaient, tous l’admiraient, et Dranig lui-même s’était attaché à cette jeune elfe qui s’amusait de ses vents pour faire chanter sa voix. Il venait alors la voir par l’intermédiaire de ses oiseaux qu’elle semblait aimer et enviait par-dessus tout. Dranig l’observait à travers ces yeux aviaires, grimpait sur les plus hauts sommets pour profiter du vent et se rêvait à suivre ces oiseaux au-delà des mondes. Car si elle aimait sa terre et les siens, elle ne pouvait s'empêcher de sentir un souffle de liberté l'appeler ailleurs.

 

Le dieu des vents, touché par ce désir de liberté, la guidera indirectement à travers les mondes où elle fera chanter sa voix et offrira aux différents peuples qu’elle croisera afin d’apaiser leurs tourments. Malheureusement, l’admiration est le premier pas vers le désir, et le désir de posséder sa voix poussa un sombre être à enfermer l’elfe pour qu’elle puisse chanter à sa demande. Les chants se firent plus maussades et puis cessèrent. Dranig, terriblement inquiet de ne plus entendre sa voix, parcouru le monde à sa recherche.

 

Il se faufiler dans les moindres recoins, et comme rien ne pouvait retenir le vent, il retrouva finalement la pauvre elfe enfermée, sans joie, sans bonheur, sans vie. Privée de sa liberté, elle s’était fanée, sa voix avait lentement perdu l’envie de chanter sa joie. Elle qui n’avait rêvé que de voyager pour transmettre son bonheur, elle avait perdu toute envie de se battre, et son coeur aussi.

 

Fou de rage, Dranig fit naître une puissante tempête pour punir ceux qui avaient osé croire qu’il pouvait s'approprier le don de la jeune elfe, et l’on raconte que ce fut l’une des plus terribles tempêtes que l’on ait jamais connues.

 

Le chagrin de Dranig fut inconsolable, mais de cet amour pur qu’il avait eu pour elle, et, sans réellement le savoir, elle pour lui, naquit Brastos. C’est en voyant le jeune enfant jouer avec son vent pour le faire siffler dans les arbres que le cœur de Dranig trouva un réconfort. Et en hommage à celle qui fut son amour, il offrit son don à ses messagers aviaires afin qu’ils puissent honorer son vœu de propager son chant à travers le monde.

 




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