EVILIR - []
- Or : 19444935
- Expérience : 259199577
- Réputation : 13623
- Level : 80
Evilir
contrebandier
Slayer depuis 2005.
Principaux anciens noms : Ryu666, Ryu, ChrisZ, Lelouv (marchand et pirate). Actuellement : Evilior (mule), Evi (farmeur de boss), Evidix (réputeur lvl10) et Evilir (principal).
Fondateur du join SDK, à la fois marché noir, groupe de guerriers, réseau d'information et de discussion interguilde. Lieu de réunion au pub Vesperia.
Devise :
"Sneak Dodge Kill"
Histoire :
Evilir Ryu est un Shaamah de 32 ans originaire du royaume Azahung de Harroka. Il a traversé ou fondé de nombreux équipages, son entourage sortant grandi de ses épopées à leurs bords. Voici un échantillon de ceux qui ont affecté son histoire : Neosayen (grand frère, parti fonder une famille), Isis (ex-femelle, disparue suite à un naufrage), Kadji (ancien capitaine, tué par l'armée), Shintaro (pirate réputé, maronné), Plume-Blanche, Aldébaran, Chocolat, Candie, Kazgrim, Oni, Edgemaster, Eterno et bien d'autres, ainsi que les guildes Police, Finalfantasy7, Les*mercenaires, Heranos, Arkania, Elelidia, Akuma, ou encore les groupes (join) marchand, pirate et surtout "sdk".
Agissant régulièrement dans l'ombre et loin d'être un patriote, les siens eux-même ne lui faisaient pas confiance... Et, morte-couille qu'ils n'avaient pas tord. En bon escroc, il n'a demandé l'autorisation à personne avant de doter son ancien nom "Evilior Louv" d'une particule de noblesse (Le Louv). Une noblesse qu 'on ne retrouve d'ailleurs que dans très peu de ses actes...
Aussi débrouillard que discret, ce chat sait surtout voler, et je ne parle pas de léviter avec un ballon d'hélium. Au départ simple Cuisinier pour ce qui s'apparenterait à la police du village, et "shaaMarchand" (comme on dit chez nous) un peu arnaqueur sur les bords, le chaTruand a rapidement rejoint le marché noir avec son frère Neosayen. Les deux félins curieux, alors uniquement équipés de leurs griffes et de leurs frondes, étaient partis sur la trace des origines de leur peuple, remontant la piste jusque dans le désert de l'île des cinq sages. Là-bas, ils trouvèrent quelques Shaamahs issus du lointain esclavage local, mais aucune information plus ancienne ne fit surface.
Qu'importe : ils rencontrèrent sous un soleil de plombs de nombreux acteurs économiques de l'ombre, brigands, pirates, marchands louches et autres receleurs. De la petite entreprise à la grande mafia, de l'aventurier cherchant la bonne affaire au royaume se fournissant discrètement à bas prix, l'île était la plaque tournante de la plupart des affaires d'argent. Les deux comparses se créèrent alors un vaste réseau amical au milieu de ce marché, ne se souciant aucunement de la race, l'affiliation à une guilde ou un royaume, ni même la morale de ses membres, et qui n'eut de cesse de grandir au fil des années : SDK, en référence à un livre d'histoire parlant d'anciens dieux qui les avait passionnés. Le groupe tout d'abord sorte d'alliance commerciale, souda parfois de solides liens entre ses usagers, au point notamment que Neosayen reste sur l'île auprès d'une femelle fraichement épousée.
Evilior prit aussi l'habitude à cette époque, durant ses permissions sur la terre ferme, de défendre d'innocents monstres avec l'aide de certains de ses complices de SDK, sous l'identité mystérieuse de Chris Z. afin de ne pas mettre en danger les affaires familiales. Il attaquait leurs viles agresseurs pour aider les sympathiques animaux, à l'aide d'orbes de feu et autres projectiles de son village natal envoyés via sa fronde... Oubliant bien sûr rarement de faire les poches aux vaincus, faites lui "confiance".
Il est par la suite lui-même devenu contrebandier auprès de son ami d'enfance Kadji, le Gobelin d'Azahung devenu Capitaine d'un navire... Il investit alors toutes ses économies dans une longue vue réputée magique, qui lui apporta en effet une vision des choses particulière, et entama une vie maritime plus combative.
Son Capitaine mourut plusieurs mois après qu'il l'ait rejoint, durant un affrontement avec l'armée ayant officiellement repéré leur bâtiment comme outil de contrebande. C'était là une trahison que son ami n'oublierai jamais : en effet, si le gobelin ne s'était pas méfié des soldats, c'est parce qu'il éxécutait justement une mission de mercenaire pour leur compte. Evilior avait déjà acquis une grande popularité dans l'équipage, qui avait fait de lui leur représentant : le Quartier-maître de l'Interceptor. Malgré la perte de Kadji, il permit la déroute des militaires avec l'aide d'un simple matelot, ce qui assit son autorité et fit de lui le nouveau Capitaine du bateau. Ne perdant pas le Nord (au figuré, puisqu'au propre, ni l'un ni l'autre n'a jamais su le trouver), il renforça son long manteau à l'aide des plaques en mithril de l'armure du gobelin, et son sens de la désorientation avec le compas déréglé du même gaillard. Le Shaamah nomma en Second l'autre héros de ce jour, son ami Shintaro, qui lui offrit pour marquer le coup un vieux tricorne volé le jour même dans la cale du navire ennemi.
A partir de là, l'équipage bascula peu à peu dans la piraterie, d'abord comme corsaire pour la guilde Arkania. Ils restèrent principalement en mer et s'emparèrent d'un maximum de richesses, pillant régulièrement les Tinymonys par exemple, débusqués avant les autres bandits... Il faut dire que la bête se perdait tellement souvent en tous lieux et à toutes heures, qu'il était difficile de lui cacher le moindre objet de valeur ! Son groupe SDK, progressivement devenu une sorte d'organisation d'espionnage tant que de marchandage, restait également une précieuse source d'informations.
C'est lors de l'arraisonnage d'un navire marchand Trigornien protégé par des mercenaires, que le Capitaine rencontra Isis, l'une d'elles, magnifique Shaamah qui se montra particulièrement... collaboratrice, et désireuse de rejoindre son équipage. Peu après, suite à un passage fort comique à la mairie de Trigorn, où elle apprit s'être déjà mariée sous l'empire de l'alcool et dût d'abord divorcer, la jeune Maîtresse-cannonière devint enfin la femme du capitaine Lelouv devant l'équipage. Pour fêter l'évènement, il lui offrit en alliance son tricorne, que, plus maligne que lui, elle identifia tissé dans une étoffe sacrée permettant d'invoquer les dieux. Elle lui offrit pour sa part une flasque à rhum de mujaho, dont le contenu ne baissa mystérieusement jamais. Devenus des pirates sans fois ni loi entièrement à leur compte, ne se souciant plus du tout du pavillon adverse, Ils filèrent ensemble le parfait amour et auraient pu avoir beaucoup de chatons.
Mais un jour, tout s'enchaîna... Evilior et son équipage étaient galvanisés par leur dernière prise, un puissant Vaisseau de ligne de Roland qui leur fournit de multiples richesses, de quoi renforcer la coque, améliorer la voilure, ainsi que ses nouveaux canons et leur stock de boulets dernière génération. Les pirates décidèrent sur l'heure de s'attaquer à un fort côtier, en utilisant le Vaisseau comme cheval de Troie. Mais Shintaro qui devait garder l'Interceptor prêt au cas où les choses tourneraient mal, fit capoter ce plan, en profitant pour prendre le contrôle du navire plus puissant que jamais, et s'enfuir avec quelques hommes... Seulement, Isis sentit trop tôt que quelque chose clochait dans son attitude, et alerta son Capitaine, qui comprit les intentions du félon : le Vaisseau fit volte-face, et Evilior prit d'assaut l'Interceptor, dont les marins étaient restés trop peu nombreux pour manoeuvrer et éviter l'abordage.
Evidemment, l'armée, dans son Fort, finit par comprendre la situation et tira à feu nourri sur les 2 bâtiments... Le Capitaine avait bien sûr eut la jugeotte d'interposer le Vaisseau entre l'armée et son cher navire, mais même si la bataille fratricide fut de courte durée, la dérive finit par placer l'Interceptor en ligne de mire, et il essuya des tirs dévastateurs qui tuèrent bon nombre de matelots et endommagèrent sévèrement la coque. L'équipage réussit malgré tout à fuir hors de portée des mortiers, et tandis que l'énorme Vaisseau coulait et que plusieurs bateaux ennemis se lançaient à leur poursuite, ils reprirent la mer.
Cependant, la marine royale ne semblait pas décidée à les lâcher, et parvenait à suivre la cadence de l'Interceptor désormais alourdi par ses 40 canons, sans pour autant le rattraper non plus. A bord, Shintaro et les 2 matelots survivants l'ayant suivi dans sa traitrise, bénéficièrent de l'indulgence du Capitaine : ils furent simplement maronnés, sur 3 îles vierges différentes à proximité desquelles l'Interceptor passa pendant sa fuite. Jetés ligotés par dessus bord aux alentours de ces terres, pour être plus précis, afin de ne pas ralentir la cadence.
Mais le Maitre-charpentier, blessé et inconscient jusque là, identifia un nouveau problème à son réveil : la coque était percée, peu au dessus de la ligne de flottaison. L'océan était calme et le navire ne risquait pas de sombrer pour le moment, mais petit à petit, il ralentirait. Chaque vague projetait un peu d'eau à l'intérieur, dans des recoins difficile d'accès pour écoper, surtout qu'une partie de l'équipage était blessée. Quitte à se lancer dans un affrontement suicide, pas question de se rendre, décida à l'unanimité le Conseil des maîtres. Le Timonier informa donc le Capitaine de la direction à prendre pour trouver la tempête la plus proche... Ils la rejoignirent à la tombée de la nuit.
Sa force n'était malheureusement pas encore à son paroxysme, et l'ennemi ne lâchait pas prise ! Il fallait se résoudre au combat. Quand Evilior s'aperçut soudain de l'absence d'Isis... Cette dernière se mit à hurler depuis la vigie, tout en haut du mât : "Dranig !!! C'est tout ce dont tu es capable ? Regarde, comme tes orages impressionnent les mortels ! Nous les traversons sans mal !". La provocation eut une réponse quasi immédiate : le mât fut foudroyé, et Isis tomba sur le perroquet, juste en dessous, blessée. Tandis qu'Evilior l'aidait à descendre, il entendait le Timonier, et son Navigateur qui l'avait remplacé à la roue, mugir toutes sortes d'ordres : le vent avait redoublé de violence, des éclairs déchiraient le ciel noir, et les vagues devenaient inquiétantes...
L'appel d'Isis avait été entendu, et le chapeau qui lui avait permis de convoquer le maître des intempéries, vaporisé par la puissance de l'éclair. La marine s'empressait de faire demi-tour, et le Gabier qui s'accrochait en haut du mât pour faire office de Vigie (dont le poste n'était plus qu'un amas de cendres), rapporta que l'un des poursuivants avait déjà sombré dans la manoeuvre. Dranig fit cette fois entendre sa voix rocailleuse sur l'Interceptor : "Mortels, puisque vous osez réclamer un combat, je vous accorde un pari. Affrontez mes pouvoirs. Divertissez moi. Survivez, et je vous récompenserai d'un peu de ma magie. Mourrez, et j'offrirai vos âmes à Vanilius".
Le pirate se réveilla sur une plage inconnue, seul, une touffe de poils blancs d'Isis dans une patte et un petit morceau de l'Interceptor sous son dos. Quelques souvenirs passèrent par flash dans sa tête : le rire gras de Dranig dans la nuit, Isis éjectée de ses bras-mêmes par la proue, à l'impact d'un creux démesuré, la voix du Maitre-voilier "...voiles déchirées...tre-charpentier noyé dans la cale...sombre par la poupe ! C'est la fin." De mémoire, il ne restait déjà plus grand monde de vivant sur le bâtiment. Il avait donc perdu tout l'équipage. Il avait perdu Isis. Perdu l'Interceptor...
Trop plein d'assurance quelques jours avant, cette série de désastres l'avait mené à sa perte. Evilior passa les mois suivants à s'entraîner auprès des Tigres sur Hunt Island, où il avait atteri. Resté échoué sur cette île si violente pour les félins qui y sont massacrés, dans de telles circonstances personnelles et durant de longs mois, le Shaamah s'est enfoncé davantage dans l'obscurité... L'entraînement consista de plus en plus à faire la peau à quiconque pénétrait les lieux, protégeant ainsi la faune locale devenue sa seule alliée. Mis à part la groupe SDK bien entendu, qui sous son impulsion, commença à se charger dangereusement en guerriers féroces et criminels.
Un jour bien sûr, ce qui devait arriver arriva. Evilior tomba sur plus forts que lui. 2 guerriers expérimentés qui ne se laisseraient pas faire si facilement. Malgré sa magie, l'assistance des Tigres et même des Vigialberos, notre corsaire plus féroce et sanguinaire que jamais ne put vaincre ce duo armé de katanas. Il finit par tomber inconscient sur le dos de l'un de ses magnifiques cousins, qui l'emmena au fin fond de la forêt.
Malheureusement, ils n'atteignirent pas son campement où trônait le morceau de bois vestige de son navire et où il avait eu le loisir de réunir quelques plantes médicinales : le Tigre, blessé également, cassa sa pipe en chemin. Triste, impuissant et affaibli, la situation était grave pour Evilior. Le Shaamah passa 36h de plus dans cet état, tentant de se cacher au cas où les 2 combattants passeraient par là, tout en cherchant à s'alimenter et à se soigner. Mais cette zone de l'île lui était encore inconnue, il était désorienté, ne tenait plus sur ses pattes. La mort l'emporterait sous peu. C'est alors qu'il aperçut pour la 1ère fois une porte ornée de pierres précieuses, telle une apparition, à 2 pas de lui.
Le félin se croyait adossé à un arbre, mais se rendit compte que c'était un immense mur immaculé qui soutenait maintenant son dos. Avait-il perdu tellement de sang qu'il ne s'en était pas rendu compte ? De toutes façons, il fallait entrer. S'il avait encore la moindre chance de survie, c'était bien là-dedans... Il ouvrit la porte, devina une magnifique cité de marbre immaculé au travers du voile blanc qui commençait à couvrir sa vue, et s'évanouit à peine entré, la porte se refermant d'elle-même derrière son corps inerte.
Une magnifique humaine, jeune et souriante, bandait maintenant ses plaies, dans une grande salle chaleureuse. "Salut ! Je m'appelle Melina, et tu es à Elelidia. J'ai vu la porte s'ouvrir. Apparemment, elle t'est apparue dans une sorte de jungle. La cité se déplace, on ne sait pas trop comment elle fonctionne. T'as morflé en tous cas." S'en suivit une longue conversation : chacun apprit de l'autre les grandes lignes de son histoire. Ils n'étaient clairement pas du même monde... Evilior pouvait sentir de la peine, mais aussi une pointe de méfiance chez la jeune femme, devant son histoire et son caractère sombres comme la mort. Quand à lui, il trouvait en elle une naïveté aussi charmante qu'agaçante.
Une seconde femme fit alors son apparition, Oni, une Capitaine pirate un peu particulière, véritable justicière. Keito, un membre récent de son équipage, lui emboitait le pas. Tous 2 se chamaillaient gentiment, et venaient saluer Melina.
Le chat des mers croyait halluciner. Ces personnes étaient surréalistes pour lui, leur existence même était douteuse. Oni lui faisait globalement la même impression que cette Melina, mais leur statut de pirates leur servit immédiatement de lien. Il dut se rendre à l’évidence : de quoi était-il encore Capitaine, sans navire ni équipage ? Cette femme, là, lui proposait de reprendre l’océan auprès d’elle, pour subvenir ensemble aux besoins d’Elelidia. S’il aidait la cité, elle l’accepterait comme résident, et il pourrait s’installer dans cet incroyable palais, profitant de cette manière des fruits de sa piraterie. Comment refuser une telle opportunité ?
Une fois remis sur pattes, il fut décidé qu’Evilior intégrerait l’équipage du Ganglion, le bâtiment de la jeune Capitaine, comme Gabier. L’animal était trop dangereux, vu son passé parsemé de massacres et de vols crapuleux, pour briguer un poste à responsabilités sur ce navire quasiment humanitaire. Ni Oni, ni l’équipage, qui ne le connaissait ni d’Eve ni d’Adam, ne l’auraient accepté si vite. Mais faire de lui un simple matelot aurait été du gâchis, vues ses capacités au combat, son agilité incroyable et ses connaissances navales, il fut donc logiquement admis parmi ces marins d’élite.
Le chaTueur ne le regretta pas. Il apprit à reconnaître Oni comme une Capitaine très compétente, et approuvait instantanément la plupart de ses ordres. Bien sûr, certains de ses choix tactiques auraient pu différer, mais les résultats étaient là. Sa méfiance disparut bataille après bataille, et il se fia finalement à toutes ses décisions. D’autres pirates les rejoignaient de temps en temps, depuis Elelidia, qui semblait en accueillir de plus en plus. Il se lia ainsi d’amitié au jeune Wesker, qui intégra directement l’équipage au poste prestigieux de Moucheur. Véritable prodige du combat à distance, sa présence permettait à Evilior d’être plus agressif au combat, et leur alliance ne souffrait plus aucune résistance.
Entre 2 bonnes prises en mer, le Ganglion rentrait toujours au port d’Elelidia, afin de ravitailler la cité et ses aventuriers en détresse. Le Shaamah aurait aimé emmener Isis dans cet endroit à bord de l’Interceptor, elle lui manquait parfois, mais il avait décidé de ne pas arrêter sa vie sur son passé tragique. Il profitait généralement de ces escales pour passer voir des membres du groupe préférant la terre ferme, comme l’étrangement loyal « Grrr », et leur meneuse Melina. A la tête de cet endroit, elle restait pourtant une fille accessible, avec qui il lui plaisait de converser. Il retournait ensuite à ses affaires louches hors d’Elelidia, en attendant que son navire bienfaisant reprenne la mer…
Jusqu’à ce qu’au cours d’une longue conversation anodine, Mel lui parle des immenses souterrains inexplorés et dangereux de la cité, qui ne semblaient pas intéresser grand monde. Son sang ne fit qu’un tour. Sans préciser la raison de cette curiosité, il se lança dans leur exploration, tout en continuant ses activités habituelles. Son côté festif et son sens relationnel avaient attiré des amis dans sa nouvelle vie jusqu’en dehors des murs de la guilde, qui l’avait aidé à se reconstruire, mais il restait certainement le guerrier le plus obscur que la cité ait choisi.
Sa quête le mena un jour à mettre à mort un démon au rang d'officier, attiré par une habile ruse des enfers jusqu'aux portes souterraines de la cité cachée. Il se rendit malheureusement compte que ce qu'il cherchait n'était pas dans le monde souterrain, plus depuis des centaines d'années à en croire un mythe démoniaque, et qu'il était temps pour lui de reprendre la mer en quête d'informations sur des Dragons ayant quitté leur repaire avec cet artefact. Pour se faire, il prit contact avec l'un des rares navires rencontrés en mer, à avoir résisté à Oni (et donc à lui-même).
Il changea alors légèrement d'identité, pour s'adapter à un équipage largement elfique et à sa quête de dragons. Au fait de sa force de combat, sa réputation passée, et aussi respectueux de la force de leurs adversaires que déstabilisés par la perte d'effectifs découlant du combat, leur conseil des maitres fit plus que l'accepter. Désormais cumulard des rangs de Capitaine et de Cuistot sur un navire purement pirate, il continua sa quête sous le nom d'Evilir Ryu, souvent suivi par "le démoniaque".
Cette phase de sa vie dura de longues années, qui lui permirent d'apaiser un peu sa fureur envers le monde entier, mais pas celle, démesurée, contre Dranig et ses pairs. Ni de le détourner de ses convictions d'anéantissement. Son groupe SDK gagna de son côté en sagesse autant qu'en mesure, et les guerriers le composant, s'ils restaient de féroces adversaires, n'étaient plus que rarement des criminels. Les marchands se firent moins fréquents, les combattants plus nombreux, mais les liens demeurèrent toujours aussi solides par delà les appartenances de chacun. Un style de combat implacable se développa au sein de l'équipe, une technique qu'ils nommèrent logiquement "Sneak - Dodge - Kill".
Evilir finit par obtenir une information capitale au détour d'une mise à la raison d'un bâtiment Vulrek au Nord d'Harroka, qui s'avéra une mine d'informations. Plusieurs de ses membres témoignèrent en effet de la véracité d'une certaine légende.
Ce n'était bien sûr pas un hasard : Evilir avait entendu des bribes de cette dernière par son propre réseau d'informateurs, qui eux-même tenaient cette histoire de Vulreks prétendant arriver de la région. Ces derniers prétendirent avoir de leurs yeux vu des navires volants... Depuis un lieu reculé à une altitude vertigineuse, ils auraient pu observer une zone peuplée de créatures ailées en tous genres, où des voiliers vogueraient entre des îles célestes, sur une mer de nuages et d'étoiles. Les dragons règneraient en maîtres sur cet endroit improbable, où giserait une arme ancienne de destruction massive.
Le sang du Capitaine refit un tour, il lâcha immédiatement ce titre, son navire, son équipage et toute affaire en cours. S'engageant dans la foulée sur le bâtiment vaincu en tant que Cuisinier, et passant, sous ce titre et sous celui de Contrebandier, de navires en autres établissements terrestres situés sur son chemin, le chat entama un nouveau voyage. Longue et difficile, cette quête d'informations lui permettrait de trouver un moyen d'accéder à un endroit plein de promesses... Tout en retournant à ses vocations véritables, quand la piraterie n'était finalement qu'un plaisir.
Ses pérégrinations le ramenèrent notamment sur la fameuse île dite CCS, pour une obscure raison. Il rendit visite à ses protégés tigres, son ami vigialberos, et passa bien sûr par son vieux campement. Il y retrouva sa vieille planche de bois flotté, parsemée de trous par un Cheval vorace et un peu stupide qui l'avait sans doute prise pour du pain ou autre. Loin de l'énerver, la scène l'amusa, et il nourrit l'équidé affamé. Aucun indice ne lui permit de déterminer son origine, mais le canasson ne semblait pas capable de se débrouiller dans la nature, et les deux animaux devinrent facilement amis, cavalier et monture. Libre de tout harnachement, la bique ne s'éloigna jamais beaucoup du chat, qui n'eut jamais à le contraindre pour aller où que ce soit. Machouiller le morceau de bois qu'il trimballait partout devint pour la bourrique sa façon de signaler qu'il avait faim.
Désormais accompagné, Evilir finit par atteindre le mont Kuzhdul, au sommet duquel il pensait pouvoir se rapprocher de son but, au moins physiquement, et peut-être apercevoir des îles célestes. Seulement, le blizzard empêchait ici de voir quoique ce soit. Pour mettre à l'abri son bourrin étrange, il décida de se réfugier dans une grotte, où il fit la rencontre de mages humains ailés et zélés. Après de longs échanges d'informations en tous genres, il pu leur apprendre qu'ils ne trouveraient aucune solution à leur problème démographique dans les nombreux endroits qu'il avait exploré, réduisant ainsi drastiquement leur périmètre de recherche, qu'il proposa d'aider à parcourir contre financement. Il apprit quand à lui que les Telguns connaissaient le monde du dessus, mais ne s'y rendaient plus depuis bien longtemps car il leur faisait désormais aussi peur que la surface terrestre, et qu'ils savaient de source sûre qu'aucun Telgun ne s'y trouvait plus dans les parages immédiats de leur massif montagneux.
Leur technologie et leur maîtrise de la magie étaient tels qu'ils pouvaient reconstituer son bâteau tout entier à partir de la planche qu'il en restait, et équiper un chef d'oeuvre naval de son accabit d'un cristal magique permettant à sa coque de devenir nuage, pour naviguer sur les courants aériens. Evilir n'avait plus qu'à partir en quête d'un autre village Telgun, pour obtenir cet appareil en rétribution, qu'il avait d'ores et déjà décider de nommer Interis (contraction de l'ancien nom du bâtiment et de celui de sa femme). Mais le sort en décida autrement, le destin ou plutôt le destrier. Sa monture, prise d'une fringale durant les trop longues négociations, machouillait frénétiquement le morceau de bois depuis un moment, quand, lassée d'attendre, elle tourna de grands yeux ronds vers le cristal Telgun qui flottait sur une espèce de petite table. Si c'est sur une table, ça se bouffe, pensa-t-elle certainement. La pouliche jusqu'alors sans nom goba tout entier la précieuse gemme, avec de grands yeux stupides et un appétit vorace...
Virant du marron pâle au bleu foncé, son pelage n'eut alors de cesse de changer de texture, oscillant incontrôlablement du simple poil au nuage moelleux et tangible, irréel. La discussion tourna court, le représentant Telgun était hors de lui, et le chat se souciait désormais bien plus de l'état du dada que des jérémiades du magicien. Ils furent fichus dehors, sans leur bout de bois et avec interdiction de revenir sans avoir trouvé un village telgun pouvant aider celui-ci. Seulement, le chaTruand compris rapidement leur erreur : lui avait obtenu tout ce qu'il était venu chercher et n'avait perdu qu'un bout de bois désormais sans importance. En effet, après avoir nourri le bourrin dégénéré, ce dernier se stabilisa. Toujours bleu, mais désormais capable de transformer sa fourrure en nuage magique et de voler, le désormais dénommé Enteris (le -E remplaça le -I pour marquer l'erreur qu'était cette bestiole) lui permettrait d'aller châtouiller les étoiles... Seul point noir, il machouillait maintenant la queue du contrebandier pour indiquer sa faim.
L'aventure n'attendit pas longtemps. Le chat désormais volant débarqua sur l'île flottante la plus proche en moins de temps qu'il lui en aurait fallu pour miauler. Il y trouva des autochtones peu aimables, elfes plus hautains encore que ceux de Cirel qui venaient ici pour étudier cette montagne aérienne, et qu'il dut rudoyer un peu plus que de raison pour entendre parler de dragons. Abimés, les 3 scientifiques remontèrent dans l'étrange engin qui leur avait permi d'atteindre cet endroit, en prenant mille précautions pour ne pas tomber sur la créature qu'ils venaient de décrire à leur tortionnaire. Un dragon noir aussi bête que méchant et plus laid encore, rôdait apparemment dans les îles alentour, et s'en prenait aux elfes qui y circulaient.
Le shaamah se mit très vite en quête du lézard, mais c'est ce dernier qui le trouva. Heureusement, il fut tel qu'on le lui avait décrit, si ce n'est que face au félin, il se révéla beaucoup moins méchant. Au contraire, une fois rencardé et même assisté par le désormais pirate de l'air pour dévorer les 3 elfes rencontrés un peu plus tôt, l'oiseau d'écailles se révéla un véritable ami. Sa laideur était surestimée aussi, l'animal n'avait en effet pas la majesté des dragons habituels et inspirait facilement la peur, mais il n'évoquait pas non plus de dégout. Sa bétise, par contre, était réelle. Le monstre volant expliqua facilement être une création secrète de la magie noire elfique nommée Drakon Noir, placé dans cette zone par les elfes noirs pour empêcher leurs homoloques sylvestres d'aller plus loin, et pour trouver une arme maléfique gardée par des êtres puissants. Il mena ensuite son copain félin à un groupe de dragons local qu'il avait rencontré à plusieurs reprises ces dernières centaines d'années.
Les reptiles logeaient sur une montagne volante similaire à la première, que deux d'entre eux gardaient avec attention. Une dizaine d'autres patrouillaient aux alentours, d'une puissance et d'une taille qui obligeraient d'office le chat à éviter le combat à tout prix. Ce plan faillit échouer rapidement : un des deux gardiens manqua de croquer Evilir et Enteris d'une même bouchée à l'instant où il les repéra. Puis il aperçu son compagnon couvert d'écailles, et se ravisa pour parler en gardant un oeil prudent sur le groupe entier. Le dada bleu avait de toutes façons perdu sa capacité à devenir nuage, et semblait affamé, comme à court de carburant. La discussion qui s'en suivit consterna le contrebandier... Les dragons reconnurent immédiatement la créature antielfique, qu'ils avaient eux même nommé "Drakon noir, le dragon con". Ce dernier se montrait très amical avec eux, leurs rapports ressemblaient à une relation d'idiot du village à concitoyens. Mais lorsque les gardiens firent remarquer à l'être artificiel qu'il savait bien ne pas avoir le droit de venir ici, encore moins accompagné, alors qu'ils gardaient un objet très dangereux, le shaamah eut du mal à retenir son rire.
Ainsi, Drakon avait localisé ce qu'il cherchait depuis bien longtemps, mais ne s'en rendrait jamais compte, et se rappela à voix haute avoir promis de ne pas s'approcher du centre du lac au sommet de la colline, ce qui était d'une précision redoutable. Evilir, lui, se doutait bien que ce trésor était certainement ce que lui recherchait aussi. Il se mêla donc à la conversation pour défendre le pauvre reptile noir, signalant qu'il lui avait prêté assistance en plein ciel avant de se trouver en panne de canasson, et que ce dernier l'avait mené sur l'île la plus proche. Son nouvel ami fit une petite moue en comprenant que ce n'était pas toute la vérité, mais il sembla satisfait de ce manque de précision qui rendit leurs interlocuteurs plus compréhensifs. Les majestueux lézards ailés, ennuyés de cette situation incongrue, acceptèrent de laisser Evilir et sa monture se restaurer sur leur montagne, signalant au passage que c'était une première historique.
Une fois rétabli, Enteris emmena son cavalier sur une 3ème île à l'accueil bien plus chaleureux, peuplée cette fois de shaamahs qui se déplaçaient dans cet environnement à l'aide de simples ballons. Ils furent escortés par Drakon, qui accepta de leur rendre un dernier service en les menant à ses créateurs le lendemain. Il ne souhaitait de son côté pas les rencontrer, jugeant qu'ils étaient méchants, mais amènerait Evilir aux abords de leur île principale. Ce qui fut dit fut fait, et le marchand se retrouva en pleine négociation avec ces mages dégénérés. Ces derniers se montrèrent relativement hospitaliers, car ils avaient assisté à distance au massacre des sylvestres. Aussi acceptèrent ils une alliance de fortune pour mettre la main sur l'objet de leur convoitise, que le truand indiquait avoir trouvé. Bien sûr, il prétexta n'avoir aucun intérêt pour les antiquités, mais connaitre le leur, et donc vouloir être payé uniquement en or pour son travail.
Son plan se mit en mouvement quelques jours plus tard, équipé de parchemins magiques rédigés par ses futurs ennemis pour l'aider dans sa tâche. Les elfes noirs lui avaient expliqué la situation, imprudemment vu le niveau de détail : l'artefact qu'ils cherchaient avait fait l'objet d'une guerre souterraine, il y a très longtemps, entre une partie des dragons et le reste des enfers. A la fin, le roi des dragons avait lui-même brisé l'épée maléfique pour éviter qu'elle ne soit utilisée un jour par l'ennemi, puis la faction dissidente avait emporté l'équipement brisé par delà les nuages pour s'assurer qu'elle resterait inutilisable. Les elfes avaient alors aidé ces nobles créatures à s'installer, et compris que cette arme devrait absorber une telle quantité d'énergie en brisant des objets de toutes origines, pour retrouver sa forme, non pas de façon graduelle mais brutale, qu'elle ne constituerait plus jamais un danger. Des années plus tard, un schisme sépara les elfes, qui avaient depuis longtemps perdu la localisation des dragons célestes, conduisant à la situation actuelle.
Les choses s'enchainèrent alors avec facilité et fluidité, même si Evilir savait bien que sa quête de restauration du pourfendeur de monde risquait par la suite d'être sans fin. Il retourna tout simplement sur l'île des dragons, se pointant comme une fleur sur un jardin, où les reptiles sidérés n'osèrent pas attaquer ce presqu'ami sans sommation. Il prétendit en toute insouciance venir leur porter un message de leurs vieux alliés elfes sylvestres, avec qui il avait finit ses affaires et s'apprêtait à retourner sur la terre ferme, après avoir salué Drakon dont il réclamait l'emplacement. Un parchemin magique remis en guise de message pour le dernier garde du trésor (qu'il savait se situer juste devant le lac), il partit comme un voleur rejoindre la création des elfes noirs, à qui il lut un autre parchemin le camouflant en véritable dragon pour la journée. L'idée d'aller montrer sa nouvelle apparence à ses frères adoptifs l'enthousiasma fortement. Il y alla seul, tandis que le chat devait faire ses adieux aux membres célestes de sa race. Drakon fut pour la 1ère fois invité à se rendre au fameux lac, où le grand gardien avait étrangement prophétisé le jour même l'arrivée d'un magnifique dragon nouveau qu'ils connaitraient pourtant tous et qui devrait être mené à lui. Nul ne se rendit compte qu'il était sous l'emprise du faux message elfique ensorcelé, pas même le principal intéressé qui ne comprit jamais pourquoi il avait prophétisé la venue du drakon noir, mue par un motif surprenant mais sans importance. Lorsque Drakon survola l'étendue d'eau, Evilir activa un dernier sortilège, qu'il avait pris soin de planquer sur l'île à son deuxième passage.
Drakon perdit alors imperceptiblement un morceau de griffe, qui tomba dans l'eau, et une immense épée irradiant de lumière bleue apparut devant le chatruand. Manoeuvre de substitution presque banale : la griffe se transforma en réplique de l'arme légendaire cassée au contact de l'eau, tandis que le véritable objet fut téléporté devant celui qui avait placé le parchemin sur l'île avant de le lier magiquement au dragon artificiel. Cette feinte n'était pas nécessaire aux elfes noirs, mais avait été exigée par le félin pour éviter à son stupide ami de gros problèmes avec ses "congénères". Un dernier parchemin permit enfin à Evilir de remodeler l'arme inestimable, bien trop encombrante et lourde dans cet état pour être transportée par son cheval jusqu'à l'île de ses commanditaires. Mais plutôt que de simplement diminuer la taille et la masse de l'objet, la formule enchanta l'équipement pour qu'il prenne systématiquement la forme la plus adaptée pour son propriétaire, en l'occurence une paire de mitaines...
Ainsi redescendit sur Vespéraé le shaamarchand, toujours accompagné d'Enteris (qui perdit sa capacité à voler durant les semaines qui suivirent) et désormais muni de l'arme la plus puissante jamais conçue, dont les elfes ne verront jamais la couleur, et qu'il renomma Fragarag car elle était pour lui la réponse à toutes les grandes questions. Il lui faudrait désormais réactiver l'engin inutilisable, en le nourrisant d'or et de sang, ou d'autres matériaux et objets spéciaux. Et le contrebandier sait parfaitement comment s'y prendre pour obtenir tout cela. Il commença par recontacter une organisation devenue plus combative que jamais, qui s'avèrerait d'une aide primordiale...
Sous l'impulsion de SDK et suite à une conversation avec son ancienne camarade Oni, Evilir rejoint une nouvelle guilde de bandits réputés pour leur science du combat : Akuma. Ces démons n'avaient peur de rien, affrontant des militaires de carrière comme des groupes rivaux sans se soucier des conséquences, ils n'hésitaient pas à cracher et pisser sur les statues des dieux les plus honorables, piller leurs temples, massacrer leurs dévots et pousser les forces des enfers à se manifester en provocation aux dieux.
Evi ne s'associat pas à eux par hasard, si son équipe de renseignement l'avait assuré de la force de ces démons, Oni lui avait surtout fait remarquer que s'il voulait faire absorber de l'énergie puissante à son artefact en lequel elle ne croyait pas le moins du monde, affronter les dieux eux-mêmes serait illogiquement logique. L'idée de tuer Dranig de ses propres pattes, aussi bien pour sa propre satisfaction que pour l'accomplissement de son projet, revint tout naturellement. Cette nouvelle horde de bandits était toute indiquée pour le mener à s'attirer ses foudres... restait à savoir comment localiser puis se rendre sur la fameuse île divine où l'ennemi logeait, entouré d'un mur de flammes réputé infranchissable.
Fiche :
Le guerrier poilu pense que la vie n'a pas de sens et ne respecte aucun dieu. Il rêve bien souvent de détruire ce monde. Il a suivi la piste d'une comptine tenue de Kadji, parlant d'un artefact légendaire nommé "Pourfendeur de mondes" qui serait resté sous la surface, auprès des Démons et Dragons. Il a longtemps espéré le trouver dans les immenses sous-sols hostiles d'Elelidia, supposant que puisque 2 entrées la reliaient au monde de la surface, un portail vers le monde souterrain y existait. Pourquoi cet endroit aurait-il été piégé, sinon pour protéger la cité d'un danger ? Lorsqu'il acceda enfin au monde du dessous, il comprit qu'il devait chercher dans le ciel... Puis, la dénichant enfin, il comprit qu'il devrait désormais persévérer avec force et talent, pour refaire un jour de cette légende l'arme du néant qu'elle aurait jadis été.
Son esprit tactique, son agilité, et ses griffes lui permettent heureusement de "se défendre" dans ses aventures et le milieu violent auquel il appartient. Il utilise parfois sa fronde, qu'il préféra à un arc dès l'enfance, pour envoyer toutes sortes de projectiles à l'utilisation si répandue en Harroka. Judicieusement dissimulé dans son manteau, du vieux Mithrigob (mithril de mauvaise qualité, exploité et forgé par le peuple Gobelin) vient renforcer son pouvoir défensif propre aux chats, assez souples pour résister aux chutes et chocs les plus impressionnants. Sa technique de combat, développée au sein du groupe au même nom, se nomme le SDK.
Il bénéficie aussi de la magie d'orage, arrachée d'un pari d'Isis avec Dranig, lors du cataclysme qui emporta les siens. Mais loin de le consoler, son manteau enchanté qui lui fournit la nuit un léger voile de ténèbres (si nécessaire à un discret chat gris), et dans ses déplacements la légèreté du vent (indispensable à un félin, au pas tellement lourd), le ramène surtout à sa rage.
L'ex-capitaine possède bien sûr les attributs d'un bon pirate. À savoir un compas, une longue vue, et une flasque. Magiques, évidemment... ce trio légendaire d'équipements, entre les pattes d'un contrebandier qui croit dur comme fer en son orientation déboussolée, forme le sortilège du sens de l'aventure. Le compas, déréglé, ou plutôt conçu par un gobelin blagueur pour indiquer des directions aléatoires, est capable de confuser tout un équipage. Le sien. La longue vue est floue, on y voit bien ce qu'on veut. Et enfin la flasque, récipient d'affinage d'alcool de Mujaho épicé au Sarony, dont le niveau ne descend jamais : la porter à la truffe suffit à en ressentir les effets, de plus en plus puissants au fil des années. Cette potion magique rend d'une certaine façon invincible, l'utilisateur ne sentant plus grand chose de son corps, comme touché par une guérison miraculeuse... qui peut cependant s'avérer mortelle si on la boit.
Pour se déplacer lorsqu'il n'a pas d'équipage, Evilir a recours à Enteris, son étrange cheval bleu sans harnais ni selle, qui a malencontreusement gobé un cristal magique Telgun. Ce ne serait rien, s'il n'avait pas aussi machouillé un morceau de bois du désormais légendaire Interceptor que le cristal devait enchanter pour créer une embarcation céleste. Ainsi, le fidèle destrier est devenu bleu foncé par la magie de l'eau et du ciel, et capable de transformer sa fourrure en une sorte de nuage magique (comme devait l'être la coque du navire). Lorsque son estomac était bien plein, il permettait donc à son ami félin dont il n'est jamais très loin, d'aller un peu partout, en mer ou sur terre, comme dans les airs. Malheureusement, cette capacité a fini par disparaître, ne laissant pour trace que son étrange couleur et la possibilité de marcher sur l'eau.
Enfin, il est aujourd'hui équipé d'une paire de mitaines très particulière : Fragarag le "pourfendeur de monde", à l'origine grande épée bleutée brisée, magiquement devenue gants abîmés. Son pouvoir étant en sommeil, elle n'apporte rien à ses capacités. Le secret de sa restauration, selon les mages elfes noirs qui l'ont remodelée, réside dans la destruction de matériaux puissants par le porteur de cet équipement qui en absorbera la force. Des hectolitres de sang guerrier, des centaines de tonnes d'or, le bois des arbres les plus anciens, les roches les plus précieuses, la vie des monstres les plus féroces, les objets les plus magiques... chaque fois que les griffes du shaamah atteignent ces raretés, les mitaines en absorbent l'essence. Une fois nourries à satiété, leur pouvoir reviendra d'un seul coup, et le porteur n'aura plus qu'à libérer la puissance du pourfendeur, qui anéantira tout.
Au delà de ses caractéristiques philosophiques et guerrières, il fumera souvent un Sarony en buvant un jus de Mujaho, au bar Vespé...